On a interviewé le créateur de la musique “Quoicoubébou des montagnes” et il a une bonne nouvelle pour Inoxtag

"Michou c sure il doit pleurai"

On a interviewé le créateur de la musique “Quoicoubébou des montagnes” et il a une bonne nouvelle pour Inoxtag

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Par Pierre Bazin

Publié le

Les génies restent parfois anonymes, alors nous venons à leur rencontre.

“Inoxtag tu manques à la terre entière”, si vous avez lu ces paroles de chanson avec un ton très aigu, vous avez forcément entendu cette musique aux textes profonds qui relate le mal-être d’un jeune fan d’Inoxtag qui ne supporte plus l’absence de son youtubeur préféré, parti grimper l’Everest il y a déjà un mois. Un phénomène Internet qu’a lancé involontairement le jeune créateur de contenu avec son défi d’alpinisme et dont on vous parlait ici.

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Reprise en “trend” sur la plateforme TikTok, la musique accumule plusieurs millions de vues. Avec le son en question, les internautes s’amusent des fans un peu trop intenses d’Inoxtag. La trend est simple. Avec des actions toujours plus absurdes, on apporte son “soutien” à Inoxtag en haut de l’Everest : ventiler le ciel pour qu’ils aient du beau temps, ne pas manger pour que lui puisse manger, aspirer la pollution à l’aspirateur, etc.

@baptiste.la.rigolade667

pour inoxtag !!! et l’everest !!!

♬ Inoxtag revient par pitié - On rigole genre

Mais la musique alors ? Eh bien Konbini est allé à la rencontre de son créateur, Baptiste, jeune étudiant lyonnais de 20 ans, et cocréateur de la chanson officiellement intitulée “Quoicoubébou des montagnes”.

Pour Baptiste, tout part d’une “connerie” selon ses dires. La “trend” d’arrêter de respirer pour aider Inoxtag commençait à peine à émerger sur les réseaux. Pour Baptiste, il est tard et sur Discord, un de ses amis lui montre un nouvel outil IA qui fait sensation : Suno, qui permet de créer des chansons à partir de paroles préremplies. Ni une ni deux, ils se lancent : “On a vraiment fait les paroles en cinq minutes, mon pote a généré la musique, je l’ai speed-up pour TikTok et j’ai fait le visuel avec les fautes d’orthographe”.

Il ne faudra pas attendre longtemps pour que la chanson prenne en parallèle de la trend qui commençait à monter. “Au début, c’était mou, et puis d’un coup, ça a pris des centaines de milliers de vues !” nous explique le jeune étudiant en école de communication. “En marketing, ils nous disent de surfer sur les trends, moi j’ai carrément créé la mienne !”, plaisante-t-il.

Très rapidement, la musique va devenir l’étendard de la trend et les influenceurs la reprennent de bon cœur. Puis viennent les marques, les clubs de foot et même la Gendarmerie nationale qui en profite pour faire la promotion de ses campagnes de recrutement à venir :

Il faut dire que Baptiste n’est pas non plus un néophyte des réseaux sociaux. En effet, on le connaît également sous le pseudo Mukzz, une chaîne YouTube qui parle de sport avec un sens particulier du storytelling. Pour cette chanson, il choisit de poster la vidéo sur son compte secondaire TikTok, celui consacré à ses “conneries”, justement.

“Quand Inoxtag a annoncé gravir l’Éverest, je me suis vachement renseigné sur toute l’histoire derrière cette ascension mythique, et sur tous les alpinistes qui étaient passés avant”, explique-t-il, faisant probablement référence à sa récente série de vidéos sur l’ascension de l’Éverest :

Baptiste a de la suite dans les idées. Il a en effet réussi à publier sa chanson sur Spotify mais, étant donné que la musique a été faite, sans effort, avec l’aide de l’IA, il ne souhaite pas en faire un profit. “Si je fais même 20 euros de revenus de stream, je les donnerais à une association qui s’occupe de nettoyer l’Éverest après le passage des alpinistes”, assure-t-il, car, au-delà de l’aspect sportif, le créateur a également conscience des critiques notamment écologiques que les expéditions sur l’Éverest soulèvent.

Situé à une altitude tellement élevée, l’Éverest subit de plein fouet la pollution humaine : les déchets (si ce n’est les cadavres) ne se décomposent jamais et des alpinistes abandonnent régulièrement du matériel sur le chemin. Tout récemment, la justice népalaise a justement annoncé limiter le nombre de permis délivrés pour faire l’ascension du plus haut sommet du monde.