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Brexit : la cuisine britannique a du souci à se faire

Brexit : la cuisine britannique a du souci à se faire

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Chris RubberDragon

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Par Sirine Azouaoui

Publié le

51.9% des Britanniques veulent quitter l’Union Européenne. Mais quelles conséquences le Brexit aura-t-il sur l’english breakfast ou le fish and chips ?

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Le 24 juin, une majorité de Britanniques a dit bye bye à l’Union Européenne. Tout le monde a alors scruté les retombées politiques et la baisse de la livre sterling. Mais un des enjeux majeurs de la place de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne se trouve aussi… dans l’assiette !

Saumon sauvage d’Ecosse, porc élevé traditionnellement dans le Gloucestershire, saucisses du comté de Cumberland, Stilton et autres cheddars font la fierté d’un pays, considéré – à tort – comme un no man’s land gastronomique. En tout, ce sont 65 aliments et boissons dont l’origine géographique ou le processus de fabrication sont protégés par l’Union Européenne. Des labels qui disparaitront dès que la Grande-Bretagne nous quittera.

Le monde entier pourra alors se targuer de produire du whisky écossais ou de la rhubarbe du Yorkshire.

Le Brexit menace donc le patrimoine culinaire british, mais présage aussi d’une hausse des prix. En effet, les Britanniques importent 40% de la nourriture qu’ils consomment. Le syndicat agricole National Farmers Union s’est empressé d’alerter l’opinion sur ce problème lié à la baisse du livre sterling, rendant plus chères les importations. Sans compter que les exportations seront tout aussi compliquées.

Les farmers perdront également près de 4 milliards d’euros d’aides européennes. “En 2004, le revenu moyen d’un agriculteur était de 20,000 livres (environ 27.000 euros) dont 55% d’aides européennes, voilà à quel point cet argent est important”, précise le président du syndicat. Les pro-Brexit ont affirmé que les pertes seraient compensées par des aides de l’Etat mais les agriculteurs restent sceptiques.

Même incertitude du côté des industriels. Plus d’un quart de la main d’oeuvre agro-alimentaire vient d’Europe de l’est. Dans les restaurants, 28% des employés sont étrangers.

Une situation tendue qui fait dire au spécialiste des politiques alimentaires, Tim Lang :

“Besoin d’un plan B pour la nourriture. Est-ce que les gens qui ont voté pour le Brexit sont prêts à bêcher pour la Grande-Bretagne, à travailler dans les champs et les usines pour un bas salaire ?”

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