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A Los Angeles, ce food truck de burritos est réservé aux sans-abris

A Los Angeles, ce food truck de burritos est réservé aux sans-abris

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photo Facebook Share a Meal

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Par Jeanne Pouget

Publié le

De Hollywood, en passant par Venice et Skid Row, le camion Share a Meal (“Partage un repas”, en français) sillonne la Cité des Anges afin d’offrir des burritos frais et faits maisons aux sans-abris.

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Souvent associée aux paillettes et à la douceur de vivre californienne, Los Angeles est pourtant la capitale américaine de la pauvreté. Dans le quartier de Skid Row en particulier, des milliers de personnes vivent dans la rue, dans la plus grande précarité et laissées à l’écart de la société. Une situation si préoccupante que le maire de la ville, Eric Garcetti, s’était même résolu à déclarer l’état d’urgence en septembre dernier comme le rappelle RFI.

700 repas gratuits servis par semaine

Le fondateur de Share a Meal, Ravinder Singh, et son équipe d’associés et de volontaires ont donc décidé de passer à l’action. Une fois la nuit tombée, avec leur camion, ils vont à la rencontre des laissés-pour-compte. Cinq fois par semaine, ils offrent des repas chauds à près de 700 personnes. Au menu : une préparation à base de riz, de dhal (plat indien à base de lentilles), recouverte d’oignons frais et de coriandre, le tout, enroulé dans une tortilla. Des repas fraîchement préparés, consistants et végétariens, de façon à s’adapter à toutes les communautés.

Une façon pour ces volontaires d’aller à la rencontre d’individus ostracisés et en proie à la violence. “Beaucoup de ces sans-abris se font frapper, battre ou tuer à cause du regard que l’on porte sur eux. Mais ce sont des êtres humains” s’indigne Ravinder.

Le quartier de Skid Row en est l’exemple le plus probant : alcooliques, drogués, handicapés physiques ou mentaux sont livrés à eux-mêmes, abandonnés par les autorités, errent dans la rue ou s’entassent dans des tentes. “Un homme m’a dit “Est-ce que vous avez quelques minutes, j’ai besoin de parler à quelqu’un‘” et il s’est mis à pleurer. “J’ai perdu mon travail, je n’ai pas assez d’argent pour acheter à manger et [ce burrito] est la seule chose que je vais manger jusqu’à demain'” témoigne Felipe Hernandez, un des volontaires.

En échange, l’équipe de Share a Meal ne reçoit pas d’argent mais fait l’expérience de “la compassion et de l’humilité” dixit son fondateur. Une activité non lucrative et à temps plein qui coûte à l’association deux dollars par burrito servi. Alors, l’équipe compte sur les donations pour pouvoir pérenniser son action.

-> Lire aussi : Un food truck solidaire pour créer du lien dans les camps de réfugiés.