Au bistrot Caterina, un petit bout de Naples à Paris

Au bistrot Caterina, un petit bout de Naples à Paris

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© Caterina

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Par Robin Panfili

Publié le

Le chef Nicola Iovine démontre que Naples ne se résume pas à la pizza.

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On y entre comme on se faufilerait dans un speakeasy, les arrière-cuisines en moins. Ici, c’est à travers les étals d’une épicerie XXL que l’on déambule. Une fois arrivés au second étage de la Grande Épicerie de Paris (celle de la rive droite), une vaste salle nous tend les bras, désormais sous la houlette du chef pizzaïolo Nicola Iovine.

Si l’inauguration officielle du lieu n’est prévue que pour le 15 mars, quelques riverains semblent déjà avoir pris leurs quartiers chez Caterina – un nom en hommage à la mère et la fille du chef napolitain – dont la promesse, aussi simple que périlleuse, est de proposer une cuisine napolitaine familiale et authentique.

Fritures et garniture

On se laisse d’abord tenter par les antipasti de la maison : des montanare (petites pâtes à pizza soufflée façon canapés, garnies à la scarole poêlée, sauce tomate du Vésuve et ricotta de bufflonne), et son lot de fritures o crocchè (beignets d’écrasé de pomme de terre, mozzarella fumée et parmesan) et de généreux arancinis (boulettes de riz à la tomate panées et fourrées à la burrata des Pouilles dont on ne saurait se lasser).

© Club Sandwich

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L’expertise de la pizza

Au rayon des pizzas, l’offre est large et à la hauteur de la réputation du nom Iovine. Sur les conseils de la maison, on se laisse tenter par la bronte, surmontée de mozzarella, mortadelle à la pistache et pesto de pistache. Garniture généreuse et trottoirs rebondis, à l’image de son prix (18 euros, tout de même).

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Pas que la pizza dans la vie

À vrai dire, l’intérêt de la carte de Caterina repose surtout sur les pâtes. On apprécie la variété des formes, pas fréquente, mais aussi le soin apporté à leur préparation – des traditionnels paccheri à la tomate et à la mozzarella de bufflonne aux linguine alla Nerano (crème de courgettes, courgettes marinées et parmesan). Seul bémol dans cette petite épopée : les pappardelle au ragoût de veau, mijoté 24 heures, qui nous laissent un peu sur notre faim.

On finit par tremper la cuillère dans deux monuments de la gastronomie de Campanie. Une pastiera napolitaine, biscuit sablé dopé à une émulsion de ricotta à la fleur d’oranger, suivi d’un croccante à la cerise amarena (éclats de noisettes torréfiées façon nougatine servis sur un matelas de crème mascarpone). Précision utile : les desserts sont relativement copieux, alors pensez à garder un peu de place.

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Quoi ? Caterina, vera cucina napoletana.
Pour qui ? Pour ceux qui veulent éviter les pièges à touriste du 16e.
Combien ? Antipasti (9 à 14 euros), plats (15 à 19 euros), pizzas (11 à 19 euros) et desserts (8 à 9 euros).
Où ? Deuxième étage de la Grande Épicerie de Paris (Rive droite) – 80 rue de Passy (Paris 16e).