L’histoire du petit KFC perdu en Australie qui rêvait d’obtenir son étoile

L’histoire du petit KFC perdu en Australie qui rêvait d’obtenir son étoile

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Par Robin Panfili

Publié le

Le gérant est prêt à tout, y compris venir en France la chercher en personne.

Il est parfois des chefs étoilés prêts à tout quitter pour servir des burgers et, parfois, d’autres qui rêvent d’emprunter le chemin inverse. C’est, en tout cas, la volonté de Sam Edelman, gérant d’une franchise KFC dans la petite ville d’Alice Springs, en plein cœur de l’Australie.

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L’homme a récemment fait parler de lui en clamant que lui aussi, au vu de son travail et de ses efforts, méritait une étoile au Michelin. “Nous utilisons des poulets frais qui sont livrés au magasin tous les jours et que nos cuisiniers panent à la main dans notre cuisine. Ça nécessite un certain savoir-faire”, a-t-il insisté auprès de Metro UK.

“Pourquoi pas moi ?”

Pour appuyer son argumentaire, Sam Edelman a bien rodé son discours. Il s’est même d’ailleurs longuement renseigné sur les critères d’éligibilité au Michelin. Parmi eux : une très bonne cuisine dans sa catégorie qui vaut l’étape (1 étoile) ; une cuisine excellente qui mérite un détour (2 étoiles) ; une cuisine remarquable, qui vaut le voyage (3 étoiles).

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“Des gens font jusqu’à 500 ou 1 000 kilomètres pour venir manger ici, affirme-t-il. Mon KFC est le plus isolé et reculé du monde, et c’est ce qui me distingue. Je sais que des gens font le voyage pour venir dans mon restaurant.” Toujours pour argumenter sur le caractère unique de son restaurant, il cite un exemple assez éloquent. 

“Un jour, nous avons reçu une commande pour une mine d’or qui se trouvait en Australie-Occidentale [à l’autre bout du pays, ndlr]. C’était une commande de 1 000 dollars australiens. Ils ont envoyé une voiture de location privée pour récupérer la commande et la conduire directement à l’aéroport. Ils l’avaient jetée dans l’avion et l’avaient emmenée jusqu’à la mine d’or.”

Prochaine venue en France

L’envie d’obtenir une étoile est née chez Sam Edelman après le visionnage d’un épisode de la dernière série culinaire Street Food, diffusée sur Netflix. L’un des épisodes dressait le portrait de Jay Fai, vendeuse de rue charismatique officiant dans une petite cantine de Bangkok – où l’on peut se délecter d’omelettes, de nouilles et autres crabes au curry. 

“Si cette vendeuse de rue peut obtenir une étoile au Michelin, pourquoi pas nous ?”, s’interroge-t-il. Si vous êtes de son avis, vous pouvez lui apporter votre soutien sur ce groupe Facebook. Ou bien attendre sa (très) prochaine venue en France au cours de laquelle il compte bien aller réclamer son étoile en personne.

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