Au marché des capucins, dans le ventre de Marseille

Au marché des capucins, dans le ventre de Marseille

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Club Sandwich

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Par Sirine Azouaoui

Publié le

Tous les jours sauf le dimanche, s’installe le marché des Capucins, dans le quartier de Noailles, populaire et électrique à l’image de la ville.

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Quand on arrive de la Canebière, en remontant du Vieux-Port,  une ruelle s’agite. Des bazars vendent des sacs, des espadrilles, des bonbons et des gâteaux étiquetés avec des pancartes fluo. Rarement plus de 2 euros. Puis ça sent la pizza au feu de bois. Là on a le choix entre la pile de cartons à des prix imbattables ou la part au fromage dégoulinant, qu’on nous enroule dans du papier avant d’aller faire ses courses.

En face, des étals de marché aux fruits et légumes devant le métro. En été, des courgettes, des artichauts, des figues, des fraises, des tomates de pays, d’Espagne ou d’Italie, à 1, 2 ou 3 euros. Sur les côtés, des cafés, des salons de thé orientaux font face aux poissonneries où ça crie et aux boucher halal où ça fait la queue.

Des allures de souk

On continue en s’enfonçant dans les ruelles. Cette fois, les étals de marché sont remplacés par des primeurs et autres petits commerçants, épiciers ou fromagers qui sortent leur marchandise sur le pavé. Les rues du quartier historique de Noailles prennent alors des allures de souk. Il y a de tout et pour pas cher. Des marchandises souvent récupérés des invendus de la grande distribution ou des petits commerces. Partout, ça sent la menthe et les olives.

Les épiciers s’enchaînent. Un d’eux en particulier fait venir des clients non-marseillais qui s’approvisionnent avant de repartir dans leur ville. Chez Saladin, c’est un souk dans le souk. Piment séché, fruits secs de toutes sortes, loukoums, feta, graines, tomates séchées, miel, thé… Et toutes les épices et les sels du monde, dans des petits sacs qui donnent envie d’y plonger la main. Des milliers de produit.

Il faut encore continuer pour tomber sur les échoppes qui vendent des poulets rôtis ou des pains arabes, des msemen, des boureks, des pastillas.

Pour quelques euros, on fait le tour du Maghreb. Le marché continue sur toute la rue. Jusqu’à arriver sur une petite place ensoleillée où on trouve des fruits et légumes exotiques et une épicerie asiatique. Dans la rue d’Aubagne un peu plus haut, une boulangerie libanaise, qui sent bon le pain pita fait maison et les chaussons à la feta.

Des bazars partout vendent des espadrilles, des tapis, des marmites et toutes sortes d’objets. Noailles est à l’image de Marseille. En plein centre, dans un quartier aux petites ruelles, tout le monde se mélange, on trouve tout ce qui fait le goût et la couleur de la ville. Une ambiance particulière, il y a du bruit, des blagues, des Marseillais de tous les quartiers et de toutes les origines. Le mot populaire prend tout son sens. La vraie âme de la ville est là au milieu des olives, de la menthe et de la pizza.