Tuto raté : comment on s’est battu avec une branche d’aloe vera

Tuto raté : comment on s’est battu avec une branche d’aloe vera

Image :

(© Club Sandwich)

photo de profil

Par Pharrell Arot

Publié le

Parfois, nous aussi on rate une recette.

À voir aussi sur Konbini

La curiosité est un vilain défaut, voilà la morale de cette histoire. Tout a commencé au rayon bio de mon supermarché, quand sur un étal, je repère cette branche d’aloe vera. Toujours prêt à me lancer dans de nouvelles aventures, je la glisse fièrement dans mon panier, tape la causette avec la caissière qui elle aussi est étonnée par ce produit fraîchement arrivé en magasin. Arrivé chez moi, je mène l’enquête, d’abord via mes stories Instagram puis sur YouTube. Voici comment j’ai passé une heure à préparer un jus absolument imbuvable.

Beep boop beep, rapidement mes DM frémissent d’une clameur unanime : “Fais pas une recette, prépare-toi un masque de beauté.” Hé, ici c’est Club Sandwich pas Club Skincare. Alors, pris d’un élan un brin prétentieux, je fais l’impasse sur ces injonctions et file en cuisine après avoir regardé deux ou trois recettes de jus à l’aloe vera sur YouTube. Dans tous les cas, on ne démarre jamais de la branche brute, mais d’un gel d’aloe vera tout prêt tout mignon, et c’est sans doute là que le bât blesse.

Cette gelée est si belle et transparente quand je coupe un tronçon de ma branche ! Pourtant, c’est là que la galère commence. Je goûte donc la sève, histoire de voir à quoi j’ai affaire, et c’est la douche froide : l’amertume digne d’une poignée de pelouse envahit mon palais. Allez, c’est sans doute parce que j’y suis allé franco. Si j’épluche convenablement et que je rince bien la pulpe, ça devrait le faire, non ? En parallèle, je presse un pamplemousse et le filtre, mon idée étant, en plus d’être dans le déni, d’incorporer l’aloe vera dans une boisson claire, alors que le peu de contacts qui m’ont conseillé de le manger m’avait guidé vers un jus vert.

J’épluche donc mon tronçon, puis le presse dans une passoire afin de récupérer le gel en évitant les fibres et autres résidus. En quelques minutes, je récupère deux bonnes cuillères à soupe, quantité largement suffisante pour me préparer un petit verre bien frais. Un glaçon, mon jus de pamplemousse filtré, un trait d’eau gazeuse et la moitié de mon gel d’aloe vera.

Déjà, à ce moment-là, je vois bien que le mélange n’est pas optimal, et en passant toute comparaison douteuse, vous vous doutez bien de ce que donne ce cours de chimie basique. Mais sans peur, je porte tout de même le beau breuvage à mes lèvres. C’était vraiment infâme.

Épilogue : ma branche d’aloe vera est partie vivre sa retraite dans ma salle de bains, j’aurai au moins la peau douce. Et si vous avez une bonne recette à nous conseiller, on est prêt à retenter l’expérience.