On a passé une matinée au salon Whisky Live

On a passé une matinée au salon Whisky Live

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(instagram whiskylive)

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Par Pharrell Arot

Publié le

Quand boire des whiskys prestigieux à 10 heures du matin est socialement acceptable.

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Lundi matin, le ciel est laiteux devant les docks de la Cité de la mode et du design. Une petite queue patiente déjà à l’étage pour entrer dans le salon Whisky Live ouvert depuis deux jours déjà. Ce lundi, l’espace est réservé aux professionnels : cavistes, restaurateurs, journalistes, ils sont tous là pour goûter des spiritueux du monde entier, des plus classiques aux nouveautés de l’année.

À l’entrée, on nous confie un verre, ce sera notre meilleur copain pendant les trois heures à venir. Sur le plateau de 3 000 mètres carrés du premier étage, des dizaines de stands classés par marques, régions et spiritueux. Si la part belle est faite au whisky, les eaux-de-vie, rhums et autres armagnacs ont aussi leur place ici.

10 h 30, le coup d’envoi est sifflé ; nous nous lançons d’abord vers les stands de whiskys japonais, en évitant pour démarrer les breuvages trop tourbés histoire de ne pas se sacrifier le palais dès les premières gouttes. Dosés pour la dégustation, les verres s’enchaînent. Certains recrachent, d’autres avalent, mais une chose est certaine goûter ce whisky néo-zélandais titrant à presque 60 % vol. à 11 heures du matin est une expérience peu ordinaire.

Whisky indien, bourbons américains, bouteilles limitées à 200 exemplaires et flacons vieux de plus de 40 ans, l’offre proposée donne le tournis. Après deux bonnes heures sur le plateau du premier étage et après avoir dégusté une vingtaine de whiskys japonais, écossais ou américains, les joues de tous les participants rougissent facilement.

12 h 30, direction le sous-sol de la Cité de la mode, directement sur les quais, pour rejoindre la “cocktail street” en collaboration avec le Food Market. Au programme, cocktails évidemment, mais aussi des DJ et des stands de street food. Au fond, un bar nous attire l’œil : sur rendez-vous, les organisateurs ont récréé de toutes pièces un bar de Kyoto, l’EscaMoteur. Tenu par un Marseillais exilé au Japon, l’établissement sert des cocktails ultraraffinés et étonnants. Cloche pour fumer les cocktails, bitters au shiitaké maison, liqueur de yuzu, les papilles sont emmenées dans une expérience d’une demi-heure nous faisant voyager loin de Paris, malgré les dizaines de whiskys déjà dégustés.

13 h 30, un petit tour sur le stand des amis de The Beast s’impose pour un sandwich au brisket fumé qui accompagnera à merveille les derniers verres de bourbon, et il est temps de rentrer chez nous, avec plus l’impression de sortir des Nuits Fauves à 4 heures du matin qu’un début d’après-midi de semaine.