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À Paris, les bars et restos devront-ils payer pour leur terrasses éphémères ?

À Paris, les bars et restos devront-ils payer pour leur terrasses éphémères ?

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© BERTRAND GUAY/AFP

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Par Konbini Food

Publié le

La mairie planche sur une redevance et un retour du "droit de terrasse", au grand dam des bars et restaurants.

MISE À JOUR : Anne Hidalgo a finalement annoncé que les restaurateurs n’auront pas à payer de redevance pour obtenir une terrasse. Toutefois, elle a précisé que la fin de cette gratuité interviendrait à la fin de l’été. “Nous les exonérerons jusqu’à la fin de l’été. Mais à terme, la Ville doit aussi pouvoir retrouver un niveau de recettes qui lui permette de faire vivre le service public”, a-t-elle indiqué au Journal du Dimanche.

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Alors que la réouverture des terrasses de bars et de restaurants approche à grands pas, voici une nouvelle qui risque de faire grincer des dents. À Paris, la municipalité envisage de rendre payantes les extensions éphémères qui étaient jusque-là gratuites, rapporte Le Parisien. Une annonce qui passe mal, après de nombreux mois de galère et de fermeture forcée.

“Nous avons fait un gros effort depuis le début de la crise et les restaurateurs nous ont remerciés pour cette aide qui a permis de les sauver. Mais à partir de juillet, les terrasses et les extensions éphémères seront payantes et les tarifs seront harmonisés”, a confié Olivia Polski, adjointe (PS) chargée du commerce à la mairie de Paris, au Parisien.

Retour du “droit de terrasse” ?

En mai dernier, au terme du premier confinement, la mairie de Paris avait délivré 9 800 autorisations – sur un total de 15 247 demandes. Un succès que l’on doit notamment à la gratuité de cette autorisation et à sa grande flexibilité pour les restaurateurs. Mais, un an après, la municipalité semble avoir décidé de changer de braquet et pourrait acter un retour du “droit de terrasse”, via la mise en place d’un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) qui devrait entrer en vigueur dès juillet, précise le quotidien.

Du côté de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), cette option n’est pas envisageable en l’état. “Nous demandons le prolongement de la gratuité des terrasses éphémères jusqu’à la fin de l’année car les professionnels de la restauration sont encore trop fragiles. Nous avons bon espoir d’obtenir gain de cause”, a affirmé Franck Delvau, président de l’Umih – Paris-Île de France.

Si l’extension des terrasses éphémères avait permis aux restaurateurs de relever la tête au terme du premier confinement, le dispositif avait également provoqué des nuisances pour les riverains. “Les parties prenantes participeront à des ateliers de réflexion sur l’esthétique, l’accessibilité, la sécurité, la propreté et les nuisances des étalages et des terrasses. Les maires d’arrondissement seront également associés à la réflexion”, ajoute Olivia Polski.

Parmi les pistes évoquées : l’obligation d’installer des cendriers sur pied et l’interdiction des palettes de bois pour fabriquer ces terrasses, annonce BFM TV. Une mesure supplémentaire qui contrarie le monde de la restauration, et notamment des petits restaurateurs indépendants, qui ne peuvent pas se permettre de dépenser jusqu’à 5 000 euros dans l’aménagement d’une terrasse. 

Il y a quelques jours, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé un coup de pouce de mille euros à destination des restaurateurs parisiens et franciliens, afin de leur permettre d’“aménager leurs terrasses” et d’“investir” pour “pouvoir mieux accueillir leurs clients”. Les discussions et concertations entre les restaurateurs, collectifs de riverains et la municipalité sont en cours et devraient se poursuivre jusqu’à mi-mai.