Le réchauffement climatique va modifier le goût (et le prix) de votre bière

Le réchauffement climatique va modifier le goût (et le prix) de votre bière

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Par Axel Savoye

Publié le

Sauvez le climat, sauvez la bière.

Les effets du réchauffement climatique ont souvent été sous-estimés jusqu’à ce que plusieurs chercheurs établissent que les vagues de chaleur sans précédent auront des conséquences globales sur notre quotidien. Par exemple, la bière que vous dégustez après une dure et chaude journée de labeur n’aura plus le même goût que d’ordinaire, selon Colleen Doherty, professeure de biochimie à l’université de la Caroline du Nord. Dans NC State News, elle explique comment l’élévation des températures pourrait influencer et bouleverser la culture et les saveurs des plantes nécessaires à la fabrication de la bière.

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Car pour fabriquer de la bière, on a besoin de malt et de levure, mais surtout du houblon, dont les huiles essentielles vont donner tout son goût au breuvage. Les cultivateurs ont à leur disposition plusieurs types de houblon leur permettant de proposer tout un panel de saveurs, du parfum boisé jusqu’au goût fruité. L’écosystème dans lequel est cultivée la plante est le facteur déterminant de ces saveurs, comme c’est le cas avec les vignobles.

Des bières plus chères ?

Une augmentation anormale des températures pourrait alors modifier cet écosystème et fragiliser les plantes, dérégler leur horloge biologique et les rendre plus sensibles aux maladies. Cela perturbe également leur production d’huiles essentielles et donc le goût qu’aura votre bière. Le malt n’aura lui non plus la même qualité car ses composants et qualités nutritionnelles auront eux aussi été changés. En plus de faire du mal à votre palais, ces bières modifiées feront également du mal à votre compte en banque, selon cette autre étude parue dans la revue Nature.

Si des cultures de houblon et d’autres céréales voient leur goût modifié, d’autres ont tout simplement été détruites par la chaleur ou par les tempêtes devenues plus fréquentes. Les plantes utilisées dans le brassage de la bière devenant plus rares, leur prix pourrait décoller et se répercuter sur le prix de la pinte. Celle-ci augmenterait de 377 % en Pologne dans le pire des scénarios, selon les estimations de la revue. Aussi, cela provoquerait inévitablement une baisse de la consommation partout dans le monde, avec une perte globale de 16 %. Tout cela sans compter une possible altération du goût qui pourrait achever le marché.