Contre le gaspillage, les “happy hours” dans les supermarchés sont-elles la solution ?

Contre le gaspillage, les “happy hours” dans les supermarchés sont-elles la solution ?

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Par Robin Panfili

Publié le

On observe déjà cette alternative dans certains pays européens, mais toujours pas en France.

Si l’on connaît désormais assez bien le principe des happy hours dans les bars, le concept commence à être étendu à l’univers de la grande consommation dans certains pays européens. En Finlande, une chaîne de supermarchés comptant près de 900 enseignes a ainsi pris la décision de mettre en place, de 21 heures à minuit, une tranche horaire durant laquelle les produits périmant le jour même sont vendus jusqu’à – 60 %.

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Dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni, les restaurants et autres commerces de bouche ont à leur tour pris le pli, rapporte Le Figaro. Itsu, une chaîne de restauration rapide et de supermarchés asiatiques qui s’apprête à débarquer en France, propose depuis plusieurs mois une formule à succès où les sushis et autres ingrédients frais à la carte sont vendus à moitié prix une demi-heure avant la fermeture.

La France en retard ?

Mais pourquoi la France peine à transposer ces initiatives dans ses supermarchés, malgré les 150 kilos de nourriture gaspillée par personne chaque année ? Selon certains distributeurs cités par le quotidien, c’est d’abord une question de culture et de philosophie : les Français préféreraient bénéficier de promotions sur les produits proches de la péremption tout au long de la journée, plutôt que pendant une plage horaire précise.

Le modèle privilégié par les distributeurs français s’oriente donc davantage vers des rayons proposant en continu des produits en promotion et, en parallèle, des partenariats avec des associations promouvant la redistribution de denrées sur le point d’être périmées, à l’image de Too Good To Go. Mais, pour l’heure, ces rayons ne règlent pas le problème dans son intégralité. D’après le retour d’expérience des distributeurs qui ont opté pour ce type de rayons, quatre articles bradés sur dix ne trouveraient pas preneur.