Des crevettes végétales pour lutter contre les dérives de l’élevage des fruits de mer

Des crevettes végétales pour lutter contre les dérives de l’élevage des fruits de mer

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© New Wave Foods

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Par Lenny Sorbé

Publié le

La start-up américaine New Wave Foods a élaboré un substitut de crevette à base d’algues et de protéines végétales.

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Dans les cafétérias de Google, on sert un intriguant petit aliment rose dont la chair est à la fois croquante, tendre et fibreuse. Son goût et sa forme recroquevillée ressemblent à s’y méprendre à la crevette, mais il ne s’agit en aucun cas d’un fruit de mer. Ce qui n’empêche pas les ingénieurs du géant américain de les apprécier et de les déguster comme tel. Il y a quelques mois, Google commandait 100 kilos du produit en question auprès de New Wave Foods, une start-up basée à San Francisco.

Ses fondatrices Michelle Wolf et Dominique Barnes sont en effet parvenues à recréer le parfait substitut de la crevette. Après avoir longuement étudié les tissus du crustacé, les deux femmes se sont rendues compte que ses caractéristiques, sa couleur et ses valeurs nutritionnelles étaient en partie dues aux algues rouges dont celui-ci se nourrit. Elles les ont donc incorporées dans un mélange à base de protéines végétales et de glucides, ce qui donne la fausse crevette qu’elles commercialisent aujourd’hui.

Pas de cholestérol ni d’allergies

Un produit qui a bien des arguments à faire valoir quand l’on sait que l’élevage de la crevette est la source de bien des maux. The Guardian parlait ainsi “d’esclavage” pour évoquer les conditions de travail déplorables des éleveurs. En outre, les antibiotiques et les produits chimiques utilisés pour entretenir les petits fruits de mer dans un espace confiné polluent, à tel point que leur empreinte carbone est considérée comme étant 10 fois supérieure à celle — pourtant déjà importante — du bœuf.

D’un point de vue nutritif, les crevettes végétales contiennent les mêmes taux de protéines et de matières grasses que celles que l’on mange habituellement. Mais puisqu’elles sont faites à base de plantes, elles ne contiennent pas de cholestérol, ne provoquent pas d’allergies et sont adaptées à l’alimentation casher. “C’est donc une toute nouvelle opportunité de marché”,  reconnaissait d’ailleurs Dominique Barnes dans une interview accordée à Munchies.