Les Américains se divisent sur l’art et la (vraie) manière de découper les bagels

Les Américains se divisent sur l’art et la (vraie) manière de découper les bagels

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(© AlekKrautmann via Twitter)

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Par Robin Panfili

Publié le

Il n'y a pas de petites polémiques en matière de gastronomie.

Après s’être déchirés autour de l’esthétique et la représentation de l’émoji bagel, les Américains se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une polémique de taille sur le sujet. Tout a commencé le 26 mars dernier, lorsqu’un internaute a innocemment (ou pas ?) posté sur son compte Twitter une photo de bagels qu’il s’apprêtait à offrir à ses collègues.

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Jusque-là, rien de grave. Le drame est survenu quelques secondes plus tard, lorsque d’autres internautes américains se sont aperçus que les bagels sur la photo étaient découpés verticalement (comme du pain, en somme), et non horizontalement (comme un bun à burger… ou un bagel classique).

Le dilemme du bagel

“Un secret de [la ville de] Saint-Louis”, a cru bon de préciser l’auteur de la photo… et/ou de ce crime culinaire aux yeux de bon nombre de ses compatriotes. Face à l’avalanche de réactions en réponse à ce tweet, plusieurs médias gastronomiques américains se sont logiquement penchés sur la question. Eater, par exemple, s’est dans un premier temps interrogé sur le bien-fondé de cette technique de découpe peu conventionnelle… avant de consulter ses différentes éditions locales à travers le pays.

Résultat ? C’est (globalement) un grand non.

(© Fairmount Bagel à Montréal via Facebook)

En réponse à cette fronde anti-découpe verticale, plusieurs experts ou natifs de Saint-Louis sont montés au créneau et ont pris la parole. “En tant que natif de Saint-Louis, je vous somme de réfléchir à deux fois avant de grimper dans le train de la hâte”, a prévenu le journaliste Adam Rothbarth dans une tribune publiée dans l’édition américaine de Munchies.

Mode de découpe “logique”

Ce dernier apporte une information que la plupart des Américains ignorent : l’offre de bagel à Saint-Louis, Missouri, est relativement maigre par rapport à celle de villes comme Montréal ou New York. Là-bas, seules deux chaînes (Einstein ou Panera) proposent des bagels – dont la fabrication, la texture et le goût diffèrent des bagels traditionnels.

“Perso, je n’irai jamais à New York commander un bagel en tranches, car j’ai bien compris que c’était un crime passible de la peine de mort. En ce qui concerne Panera, je vous assure que ce découpage est fait dans l’intérêt de tous et je le choisirai jusqu’à ma mort.”

Ce n’est pas la première fois que le rapport délicat, sinon largement discutable, de la ville de Saint-Louis à la nourriture est pointé du doigt. C’est même devenu un mème après la diffusion du tweet. De notre côté, on a posé la question à quelques enseignes passées maîtresses dans l’art du bagel en France. L’une d’entre elles, Bagelstein, nous a sobrement répondu qu’il s’agissait là d’un “sacrilège”, d’un “blasphème”. Avant de conclure : “Iluminatus”.

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