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On a discuté avec le duo arty et provoc de Beurk Magazine

On a discuté avec le duo arty et provoc de Beurk Magazine

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Par Clara Le Naour

Publié le

Beurk Magazine, c’est une série de photos mariant la bouffe (industrielle) à des objets du quotidien. À l’origine de ce travail aussi barré que pertinent, on découvre le tandem Pauline et Nicolas. Interview.

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Les photographies de Beurk Magazine viennent d’être exposées au Salon d’art abordable de la Bellevilloise. Intrigué par leurs créations, Club Sandwich a voulu en savoir plus sur le duo à l’origine du projet qui redéfinit les contours du food porn et de l’art. Un brin moqueur, Beurk Magazine photographie la vie de tous les jours à travers des métaphores aussi poétiques que dérangeantes.

Club Sandwich : Pouvez-vous vous présenter ?

Pauline & Nicolas : Nous sommes deux, de sexe opposé. Pauline, jeune fille aux cheveux bruns avec de légers reflets roux, et Nicolas, grand barbu aux blagues douteuses. Nous sommes tous les deux directeurs artistiques.

D’où vous est venue l’idée de mélanger l’art et la food ?

Parce qu’on aime bien s’amuser tous les deux avec de la nourriture, pas vous ? Plus sérieusement, la nourriture est devenue un tel automatisme de consommation qu’on ne lui prête même plus attention quand on se balade dans les rayons. Vous savez, zoner dans le magasin à la recherche d’une idée, d’une forme, d’une couleur ou d’une signification particulière sans saliver est un exercice que peu de personnes font quand ils mettent un pied dans un supermarché.

Y a-t-il un message que vous voulez faire passer à travers vos photos ?

Tout est dans le titre des photos. Parfois la tonalité est légère et poétique, parfois elle dénonce ce qu’est devenue la société.

Où trouvez-vous votre inspiration ?

Avec des copines à la robe rouge, principalement le soir, même s’il arrive parfois qu’elles débarquent l’après-midi. Vous savez, une fois que vous prenez au sérieux vos idées, même les plus bizarres, l’importance qu’elles prennent au fil des jours est telle que votre vie tourne autour d’elles. C’est sûr qu’il faut se donner les moyens pour qu’elles prennent forme. Même si cela prend du temps, c’est une satisfaction personnelle intéressante.

Comment avez-vous sélectionné les aliments représentés ?

On les sélectionne principalement par rapport à nos idées. Après, il arrive qu’en se baladant dans le rayon frais (ouais, on fait ça pendant notre temps libre), on s’adonne à des libertés graphiques. Plus c’est chimique, transformé, avec des couleurs artificielles, plus ça rentre dans notre thématique. Le jambon rose par exemple, c’est, comment dire… très industriel.

Quel est votre prochain projet artistique ?

Pour l’instant, on va continuer à développer cette première série. On a plusieurs projets d’expositions à Paris, mais aussi à Milan, à venir. Pour ce qui est du futur, ce sera toujours du beurk mais sous un angle un peu moins pop. Ah oui, et en 2018, on espère pouvoir sortir le magazine Beurk en vrai.

Toutes les œuvres du Beurk Magazine sont disponibles sur leur site.