Le café pourrait disparaître à cause du réchauffement climatique

Le café pourrait disparaître à cause du réchauffement climatique

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©Frank Lanigan/Unsplash

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Par Sirine Azouaoui

Publié le

La hausse des températures met en danger la production de café dans le monde.

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Se réveiller avec une bonne tasse bien chaude, finir son repas par un petit expresso ou goûter avec un grand capuccino. Boire du café est une habitude planétaire et pour beaucoup, c’est devenu une nécessité. Il est difficile d’imaginer un monde sans cette boisson et pourtant, le changement climatique pourrait bien nous mener à l’extinction du café, selon une étude australienne du Climate Institute.

“Sans action forte pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique devrait réduire les lieux qui peuvent accueillir des plantations de café de 50% d’ici 2050”, explique le rapport.

En clair, la hausse des températures et la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes pourrait bien causer la disparition de la graine adorée, en détruisant les endroits qui sont capables de l’accueillir. Le café est une plante délicate qui ne peut pousser que dans certaines conditions. Trop de chaleur ou trop de pluie, ou au contraire, trop de sécheresse peuvent très vite détruire les cultures.

Et la disparition du café pourrait arriver très vite dans quelques dizaines d’années.

Le Nicaragua perdrait la majorité de ses plantations d’ici 2050. Pour la Tanzanie, ce serait en 2060. Les scientifiques pensent que le café “sauvage” n’existera plus en 2080. Or, il est très important pour la diversité génétique du café cultivé.

D’ailleurs, le réchauffement climatique a déjà eu de nombreuses conséquences sur le café, comme le rappelle le Guardian. En Tanzanie, où 2,4 millions de personnes vivent du café, à chaque fois que la température a augmenté d’un degré, la production a baissé de 137 kilos. En 2012, l’Amérique centrale a été touchée par la maladie de la rouille du café. Le Guatemala par exemple, a perdu 85% de ses cultures. Et 350 000 personnes se sont retrouvées sans emploi.

Car le café n’est pas seulement une denrée essentielle à nos consommations. C’est le métier de 120 millions de personnes dans 70 pays. Des personnes qui ont déjà des conditions de vie précaires et un travail très difficile et qui pourrait se retrouver du jour au lendemain sans aucun revenu.

Pour John Connor, directeur du Climate Institute, les consommateurs ont encore un rôle à jouer, notamment faire attention à quel café ils achètent en soutenant des marques qui “offrent un revenu juste aux agriculteurs et à leurs communautés, tout en les aidant à s’adapter au changement climatique”. Acheter des produits du commerce équitable donc, qui ont le moins d’impact possible sur l’environnement. Mais surtout, faire ce qu’on peut pour réduire le réchauffement climatique.