On a discuté avec l’Américain qui a craqué en découvrant La Pataterie

On a discuté avec l’Américain qui a craqué en découvrant La Pataterie

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Par Robin Panfili

Publié le

Celui qui est devenu la "star" du Twitter français grâce à ses tweets sur l’enseigne a répondu à nos questions.

Parfois, des choses banales peuvent changer la face du monde. De passage en Provence, Steve Olson, un touriste américain, s’est récemment fait remarquer sur Twitter après avoir raconté, non sans enthousiasme et poésie, son repas dans l’une des enseignes de La Pataterie, une chaîne de restauration spécialisée dans les pommes de terre, près d’Arles. Après quelques recherches, nous avons trouvé le contact de ce nouveau roi de la patate, et lui avons posé quelques questions.

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Konbini Food | Salut Steve, merci d’avoir répondu à nos sollicitations alors que tu es en vacances. Pour commencer, peux-tu te présenter et nous dire ce que tu fais dans la vie – en dehors de tes threads Twitter sur la pomme de terre ?

Steve Olson | J’ai travaillé dans la pub digitale et les campagnes d’e-mailing pour différentes personnalités politiques aux États-Unis. Désormais, je travaille dans la publicité payante pour une mutuelle. Ma compagne et moi sommes en vacances ici, en Provence, pour deux semaines.

La question que se posent aujourd’hui tous les Français (ou presque) est la suivante : comment avez-vous atterri à La Pataterie ?

Melissa, ma compagne, est tombée dessus par hasard en cherchant des restaurants près de notre hôtel à Arles. On a trouvé l’idée d’un restaurant spécialisé dans la patate, avec une pomme de terre au four comme plat signature, très amusante. On aime beaucoup découvrir de nouvelles choses et goûter à des choses bizarres, donc ça nous a semblé parfait, mieux qu’un endroit plus huppé.

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Avant de mettre les pieds dans l’enseigne, tu étais déjà un amateur de pommes de terre ?

Ouais ! J’aime beaucoup cuisiner et manger des pommes de terre, de mille et une façons. Récemment, on s’est beaucoup essayés aux pommes de terre écrasées au four, par exemple.

Peux-tu nous raconter en quoi votre expérience là-bas était si exceptionnelle ?

D’abord, le concept était rigolo. Puis les serveurs étaient vraiment très chaleureux et n’ont pas été regardants du tout vis-à-vis de notre mauvais français — ils rebondissaient parfaitement en anglais lorsque nous ne trouvions plus nos mots. Même si j’ai un peu exagéré sur Twitter, c’était réellement la meilleure pomme de terre au four que j’ai mangée de ma vie, et nous avons pourtant testé plusieurs restaurants doublement ou triplement étoilés aux États-Unis !

Venons-en à l’essentiel : qu’avez-vous précisément mangé ?

J’ai pris le menu “Patata Malin”, et ma compagne Melissa a commandé le bowl au chèvre chaud. Pour ma part, j’ai pris la Pom’ au four savoyarde. Elle a pris du vin blanc, moi une bière. Et pour le dessert, elle a choisi la crème brûlée et moi les profiteroles.

© La Pataterie

Tu leur as demandé des recettes avant de partir ?

Mince…

Avez-vous prévu de tester d’autres chaînes de restauration françaises, comme Flunch ou Buffalo Grill ?

Heh. Buffalo Grill m’a contacté sur Twitter, puis par message direct pour que je vienne chez eux, mais on verra. En général, on déjeune après avoir fait les marchés dans les petits villages de Provence que nous traversons, et on s’attable à des restaurants un peu plus guindés au dîner. Mais tout est possible !

Avez-vous déjà prévu de passer un coup de téléphone à votre banquier pour envisager la possibilité d’ouvrir une franchise de La Pataterie aux États-Unis, par hasard ?

Je ne vais pas mentir, j’ai évidemment évoqué cette idée avec Melissa, mais j’aime beaucoup mon travail.

Il existe un équivalent de cette enseigne aux États-Unis ?

Je l’ignorais avant qu’un ami m’en parle, mais il existe un restaurant aux États-Unis, dans le New Jersey, qui y ressemble : Potatopia. Mais La Pataterie est unique en son genre, déjà par sa taille et par le nombre de ses franchises. Toutefois, sa stratégie de marché s’apparente à celle d’un Chili’s ou d’un Applebee’s.

© La Pataterie

Est-ce que c’était la meilleure chose que vous ayez mangée en France ?

Honnêtement, tout ce qu’on a mangé nous a franchement plu mais, blague à part, c’était réellement l’une des meilleures pommes de terre cuisinées que j’ai jamais eu l’occasion de manger. Aussi, je suis tombé amoureux des prunes reine-claude, une variété à laquelle nous n’avons pas accès en Amérique. Mais si je devais choisir mon plat préféré, je dirais l’escargot à la pistache, une viennoiserie que l’on peut trouver au Pain des Copains à Paris.

Ton thread Twitter a largement été relayé en France. As-tu été mis en contact avec le siège social de La Pataterie ?

Non, du moins pas encore, mais j’imagine qu’ils sauront me trouver s’ils souhaitent me joindre.

Accepterais-tu de devenir une mascotte de l’enseigne ?

Je préfère juste partager la joie d’une patate au four parfaitement cuite.

Peu après la mise en ligne de ton tweet, de nombreux internautes français se sont amusés de ton enthousiasme. Tu as terminé en première position des tendances sur le Twitter français, alors que tu roulais paisiblement sur les routes de Provence. Ça fait quelque chose, non ?

Je ne pensais vraiment pas que le Twitter français allait prêter attention à mes messages. Ce thread était avant tout destiné à mes amis américains. J’étais vraiment surpris.

Il a aussi suscité des débats…

C’était très amusant d’essayer de suivre le débat sur la nourriture que mes tweets ont provoqué – nous avons des débats similaires aux États-Unis sur Twitter concernant ce qui devrait être considéré comme “bon” ou pas, donc c’est plutôt agréable de voir que nous sommes tous à peu près pareils. Puis de nombreuses personnes ont pris la peine de venir nous conseiller sur d’autres spécialités régionales de pommes de terre françaises que nous devrions essayer et découvrir.

Et sinon, on vit comment le fait de devenir la coqueluche du Twitter français pendant une journée ?

J’ai travaillé dans le monde du numérique et des médias pendant vingt ans, alors je sais à quel point devenir “viral” avec un tweet personnel peut faire peur. Toutefois, tout le monde a été très gentil avec moi et ma journée n’aurait pas pu être meilleure – alors que nous traversions le Luberon en voiture.

Vous pouvez suivre les aventures de Steve Olson ici.