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Voici les objets qu’on vole le plus dans les restaurants

Voici les objets qu’on vole le plus dans les restaurants

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Par Robin Panfili

Publié le

Plusieurs chefs, clients et restaurateurs révèlent les dessous de ces petits larcins.

Dans le quotidien tourmenté d’un resto, les vols et petits larcins commis par les clients sont une sacrée épine dans le pied des chefs, serveurs et gérants. Mais le butin varie du tout au tout selon que l’on interroge un petit bistrotier ou un patron de grande chaîne de restauration. Savon, couverts, mugs ou affiches : on a demandé à quelques restaurants de nous confier leurs malheureuses expériences et de nous parler de ces petits chapardages du quotidien. 

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Les mugs de Holybelly

© Holybelly

“Les vols sont assez récurrents chez nous. Ce n’est pas dramatique, mais c’est un peu tout le temps. Ce qu’on nous vole le plus, c’est les jolis mugs Holybelly en céramique qui sont fabriqués à la main et que l’on vend sur place. Les gens se disent certainement que ça fera un bon souvenir, que ce n’est pas bien grave et que ce n’est pas compliqué à voler. 

Tout ce qu’il y a sur les tables est susceptible d’être volé. On nous pique aussi les petits pots de fleurs, les sucriers, les couverts… Alors désormais, on essaie de limiter les objets sur les tables. On nous vole également aussi parfois le verre à pourboires disposé sur le comptoir – ça, c’est un peu plus triste. Mais le truc le plus fou, c’était à l’ouverture de Holybelly 5. Un client a volé un immense bouquet, et on ne sait toujours pas comme il a fait pour partir avec sans qu’on s’en aperçoive.”

— Nico Alary (Holybelly)

Le pot à pourboires d’Ibrik

© Ibrik

“Aux toilettes du café (Ibrik Café), on nous a presque tout volé : le bouchon de la chasse, le pot de fleurs et un miroir – je ne vois même pas comment la personne a réussi à le cacher. Le papier toilette y est systématiquement volé. Je pense que certains n’en achètent pas et se disent qu’en le volant, ils vont rentabiliser leur repas. Bien sûr, il y a les tips aussi : une personne attire l’attention sur autre chose et se met le pot à pourboires dans la poche avant de repartir sans rien avoir consommé.

À l’ouverture du restaurant (Ibrik Kitchen), un mec est entré un samedi et a demandé plein de conseils sur les vins. J’ai tourné légèrement la tête vers un collègue et j’ai vu l’individu mettre mon ordinateur portable dans son manteau. C’était très pénible pour lui parce qu’il ne l’avait même pas plié. Ça formait une grosse bosse sous le manteau.

Alors qu’il se dirige vers la porte, je me revois tel Bruce Lee enjambant le bar et lui faisant une prise de catch sous les yeux ébahis des clients. Il a essayé de me pousser mais rien n’y a fait. Mon ordinateur contient tous les documents fondamentaux à la vie d’Ibrik. Les clients se sont tous mis contre lui. On a réussi à récupérer l’ordi et on l’a laissé partir parce que la police ne répondait pas.”

— Ecaterina Paraschiv (Ibrik) 

Les cendriers de l’Indiana

© Indiana

“Je bossais à Indiana Paris – essentiellement à Montparnasse, mais j’en ai fait pas mal d’autres aussi – et c’était en 2010 ou 2011, si mes souvenirs sont bons. Le truc le plus volé là-bas, c’était les cendriers ‘Indiana’. Hallucinant. À chaque fin de service, on se rendait compte en les rangeant qu’un tiers avait disparu. Sinon, un manager m’avait raconté qu’un client avait décroché un cadre, genre une photo de chef sioux. Ils s’en étaient rendus compte un jour, par hasard, le mur étant d’un orange on-ne-peut-plus vif.”

– Mélody

Les savons de Candide 

© Candide

“Depuis l’ouverture, les vols sont assez réguliers : couverts, petites cuillères en nacre, pailles en bambou, limonadiers… La raison est simple : c’est des objets assez faciles à embarquer et toujours chouette à avoir chez soi. On s’en rend pas forcément compte tout de suite, mais plutôt au moment où on dresse les tables : ‘Ah, mais c’est tout ce qu’il reste des cuillères, là !?‘. 

À part être vigilant sur ce qui est disposé sur la table et ce que l’on débarrasse, c’est malheureusement difficile de lutter. On s’est aussi fait voler un savon Ciment, qui était en libre service dans les toilettes. On se demande encore comment la personne a pu l’embarquer, car il était très certainement mouillé. Mystère.”

– Camille Guillaud et Alessandro Candido (Candide) 

Les plantes de la Mercerie

© La Mercerie

“Globalement, nos clients sont assez gentils et bienveillants. Il y a bien quelques couteaux qui disparaissent… mais c’est tout. Ah, sinon, un jour, un sans-abri est venu prendre un de nos pots de plantes décoratives sur la terrasse. Il était complètement ivre et en ‘s’échappant’, il s’est empêtré dans une autre jardinière et tout est tombé par terre.”

– Laura Vidal (La Mercerie – Marseille) 

Les couteaux des Polissonnes

© Les Polissonnes

“À vrai dire, on a été assez épargnés par les vols. On n’a pas grand chose qui a disparu. Après, on fait très attention aux couteaux Opinel qu’on dépose sur les tables. Si ma mémoire est bonne, on nous en a volé qu’un jusque-là. 

Dans les toilettes, on laisse des serviettes hygiéniques à la disposition des nos clients et, à notre grande surprise, personne n’en abuse. Les clients se servent raisonnablement, c’est plutôt rassurant.”

– Charlotte

Les bougies d’un resto branché

Public restroom in hotel or restaurant

“Là où je bossais, dans un resto-concept autour du tartare qui a fermé depuis, c’est le papier-toilette et les bougies des WC qu’on nous volait le plus. C’était des bougies tendances qui sentaient bon, mais qui ne restaient pas très longtemps. À 50 balles la bougie, c’est pas vraiment étonnant. Après quelques vols, on allait les acheter chez Franprix et ça allait mieux. 

Sinon, y avait pas beaucoup d’autres vols : quelques écharpes, la déco de table, comme les pots de fleurs, mais rien de fou. Une copine qui bossait sur une péniche avec vue sur la tour Eiffel me racontait qu’on leur volait toutes leurs cuillères et leurs tasses car elles étaient ‘trooooop belles, d’après elle. Sinon, je me souviens que de nombreux serveurs se servaient dans les parapluies de clients oubliés dans le resto.”

— Farah