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70 % de la production mondiale de macadamia provient d’un seul et même arbre australien

70 % de la production mondiale de macadamia provient d’un seul et même arbre australien

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© Getty Images

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Par Claire Verriele

Publié le

Ça en fait des cookies !

Les noix de macadamia qu’on retrouve caramélisées dans des recettes de glaces ou dans des biscuits proviennent du noyer du Queensland. À l’origine, on ne trouve cet arbre que dans l’État australien du même nom, mais il a peu à peu été exporté pour être cultivé dans plusieurs autres régions du monde.

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Un arbre endémique

Comme le noyer de Queensland est un arbre endémique de l’Australie, tous les autres arbres du même type qu’on trouve ailleurs ont donc été exportés des terres australiennes. Grâce à des comparaisons ADN, une étude publiée dans Frontiers in Plant Science vient de prouver qu’en réalité 70 % de la production mondiale vient d’un seul arbre, ou au plus de quelques-uns, dont les graines ont été transportées du Queensland vers Hawaï en 1896.

Avec le développement de la culture par clonage, on trouve aujourd’hui sur l’île des milliers d’arbres à macadamia cultivés dans un but commercial. Mais tous proviennent des premières graines importées au XIXe siècle à partir de l’arbre-mère qui, lui, est toujours situé en Australie dans la ville de Gympie.

Des conséquences génétiques

Ces révélations veulent donc dire que les noix de macadamia qu’on consomme présentent une diversité génétique très faible, ce qui inquiète les chercheurs qui voudraient l’augmenter pour rendre les arbres plus productifs, plus résistants aux maladies et leur permettre de pousser à d’autres endroits du globe.

Au Queensland, on trouve différentes variétés de noyers macadamia grâce à la bande de forêt tropicale présente dans la région. Ils ne sont pas cultivés mais bien présents à l’état sauvage et ils pourraient aider à cette diversification génétique. Cependant, ils sont difficiles à trouver et à exploiter car ils pourraient aujourd’hui se trouver dans le jardin de particuliers ou au fin fond d’une forêt.

“Nous avons suggéré qu’une partie de la diversité perdue se trouvait peut-être dans les plantes cultivées, les parcs, les jardins ou dans la cour des gens. […] Il est vraiment important de déterminer où se trouvent des gènes uniques dans la nature”, a déclaré le Dr Craig Hardner à The Guardian.

L’enjeu est de taille pour la production de noix de macadamia, menacée par le réchauffement climatique. Les chercheurs espèrent que leur étude permettra à des particuliers de mettre leurs arbres à disposition de la science.