Devant l’ordi ou sur la table basse, les Français mangent moins à table

Devant l’ordi ou sur la table basse, les Français mangent moins à table

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©Brooke Lark/Unsplash

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Par Sirine Azouaoui

Publié le

Un tiers des Français ne s’attable plus pour manger, selon une étude menée par Allo Resto.

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Regarder un épisode de série, une émission télé en replay ou se poser devant un film. Ces activités se suffisent à elles-mêmes mais elles ont une saveur encore plus particulière quand on les accompagne d’un repas. Le plateau-repas devant la télé, c’était peut-être un moment exceptionnel quand on était enfant, mais aujourd’hui, ça devient presque la norme. Les Français sont de plus en plus nombreux à délaisser la table pour d’autres endroits de leur maison : la table basse du salon, le repas devant l’ordinateur ou même au lit. Une étude de la société de livraison Allo Resto par l’institut Yougov détaille les nouvelles habitudes alimentaires des Français.

Ainsi, 31 % mangent ailleurs que sur une table. Mais ça ne nous empêche pas de manger, et aux mêmes horaires. Entre 12 h 30 et 13 h 30, et entre 19 h 30 et 20 h 30, plus de la moitié du pays est donc en train de déjeuner et de dîner. Une petite partie mange plus tôt ou plus tard, surtout chez les jeunes. 14 % des 18-24 ans se remplissent la panse après 13 h 30, et 26 % après 20 heures.

Nos habitudes alimentaires changent

Voilà pour les horaires et les lieux, et au niveau des goûts ? Si la nourriture chinoise ou les sushis étaient encore bien trop exotiques pour certains il y a quelques années, aujourd’hui ce n’est (presque) plus le cas. Près de la moitié de nos compatriotes affirment aimer “découvrir de nouvelles expériences culinaires” par exemple en découvrant des “cuisines exotiques” (60 %), des “aliments peu connus” (45 %) ou encore des “alliances atypiques” (44 %).

“Le mangeur contemporain ne veut plus être prisonnier d’un espace particulier pour déguster […] Le mangeur français cherche à échapper aux routines associées à ses rythmes alimentaires”, résume le professeur en sociologie de l’alimentation qui soutient l’étude.

Le sociologue précise ainsi que le mangeur français est un “mangeur pluriel” qui adapte ses habitudes, sa manière de se nourrir selon les occasions, les gens qui l’accompagnent ou ce qu’il y a à la télé. Dans tous les cas, chez les Français, le repas reste important. Pas question de grignoter un sandwich en marchant dans la rue contrairement à nos amis anglo-saxons. À l’image de la street-food où on va faire la queue, on commande et on s’assoit sur un banc ou un trottoir pour déguster. Le repas français s’est fait une place dans le patrimoine de l’Unesco et ce n’est pas pour rien.